Des rumeurs circulaient selon lesquelles le premier Soho House allait bientôt ouvrir à Paris. Plus de 25 ans après la création du groupe en 1995 à Londres, Soho House Paris a ouvert ses portes en automne 2021, non loin du quartier de Pigalle. Le nouvel emplacement sera au 45 rue La Bruyère, dans le même hôtel particulier du XIXe siècle où Jean Cocteau a passé ses années de formation.
Une adresse unique au coeur du 9ème arrondissement de Paris
Conçues à la manière d’un club privé, les « maisons » de Soho House ne sont accessibles qu’aux membres ayant payé une cotisation annuelle et sont rapidement devenues les lieux les plus branchés des grandes villes du monde, de Londres et Amsterdam à Hong Kong, Berlin , et Barcelone.
Soho House à Paris avec 36 chambres, un bar, un rooftop avec une petite piscine, une terrasse-jardin, un centre de fitness avec sauna et hammam, et des espaces événementiels conçus pour évoquer l’esprit des années folles.
La directrice du design de Soho House, Linda Boronkay, déclare à propos du nouvel emplacement : « Nous avons décidé de suivre l’histoire de Jean Cocteau et de puiser notre inspiration au début du XXe siècle, une époque bohème, éclectique et artistique pour Paris. »
Le principe est le même qu’aux autres adresses, les membres ont accès aux espaces communs, tandis que les non-membres peuvent rester dans les chambres (bien que les membres de Soho House bénéficient généralement d’une réduction).
Un environnement fidèle à l’ADN du groupe
Ce mashup stylistique est toujours célébré. Dans les chambres, parquet point de Hongrie, moulures moulurées et cheminée viendront compléter suspensions de meubles anciens, tomettes à motifs et cantonnières en soie.
Le patio, quant à lui, combinerait des chaises de jardin en fer forgé avec le confort d’un country club anglais sous la verrière, avec des fauteuils club rembourrés, des tables en bois d’osier et des banquettes florales massives.
A lire aussi : ce qu’il faut savoir du Redlight Paris
Une année mouvementée pour Soho House
La collection sera hébergée dans un ancien couvent du quartier de Jaffa à Tel-Aviv, tandis qu’une nouvelle entreprise ouvrira ses portes dans le quartier de San Lorenzo à Rome. Au final, deux autres « maisons » verront le jour à Austin, au Texas, et sur l’île de Canouan dans les Caraïbes (Saint-Vincent-et-les-Grenadines).
Soho House a rendu publique son intention de rejoindre la Bourse de Londres (LSE) afin de continuer à lever des capitaux pour son expansion. L’entreprise prévoit d’ouvrir 18 autres « maisons » d’ici la fin de 2023 et, selon le Financial Times, pourrait entraîner une valorisation de l’entreprise fondée par Nick Jones de plus de 3 milliards de dollars.
Ils viendront s’ajouter à un portefeuille existant qui compte déjà une trentaine d’implantations, majoritairement en Europe et aux Etats-Unis. Pourquoi fait-on ça ? Accélérer le déploiement du réseau Soho Works axé sur le coworking dans de nouvelles régions (Asie, Afrique et Amérique du Sud).
Boîte de nuit somptueuse
Les milléniaux vêtus de basket-ball avec des ordinateurs portables sous le bras ont remplacé l’élite romantique sur le court central. En hommage aux trois bâtiments très différents (XIXe siècle, 1940 et contemporain) dans lesquels la « Maison » a été fondée, un mélange de styles est ici célébré.
Sous une verrière, les membres pourront déguster la cuisine de William Pradeleix (le chef discret mais admiré des restaurants parisiens Will et Raw), dont les meubles sont en rotin et les chaises de jardin en fer forgé.
Pour prolonger la nuit dans un fauteuil club douillet, rendez-vous au fond de l’établissement où vous attend un majestueux bar en onyx et albatros. Alors que l’image du groupe se reflète dans les plantations luxuriantes du patio, les clients trouveront une grande variété d’esthétiques de design dans les 36 chambres de l’hôtel.
Lits à baldaquins, parquet de Hongrie et mobilier Louis XV, les premier et deuxième étages évoquent la splendeur de Versailles. Le troisième étage a une esthétique plus moderne, avec des touches comme des tomettes provençales, des tapis imprimés graphiques et des lustres anciens achetés à des antiquaires anglais.
Les fresques peintes sur les murs rappellent la scène de La Villa Santo Sospir de Cocteau.
C’est un clin d’œil à la famille qui est là depuis avant moi (mes grands-parents sont déjà dans l’immeuble).